Les Nations unies expriment leur profonde inquiétude face à la détention et aux poursuites engagées contre des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes en Azerbaïdjan

EREVAN, 15 AOÛT, ARMENPRESS:La Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Mary Lawlor, a exprimé aujourd'hui sa vive inquiétude concernant la détention et les poursuites judiciaires dont font l'objet six défenseurs des droits de l'homme et journalistes en Azerbaïdjan, a déclaré l'ONU dans un communiqué de presse.

« Ces derniers mois, j'ai été témoin d'une vague alarmante d'arrestations et de poursuites pénales contre des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes en Azerbaïdjan », a déclaré Mme Lawlor, notant qu'elle a soulevé deux cas de ce type avec le gouvernement, qui font partie de cette tendance inquiétante.

« Les enquêtes anti-corruption, la surveillance indépendante des élections et la défense internationale des droits de l'homme sont toutes des activités légitimes de défense des droits de l'homme », a déclaré Mme Lawlor, ajoutant que les représailles pour ce travail et pour l'exercice de la liberté d'expression constituent une violation claire du droit international des droits de l'homme.

La Rapporteuse spéciale a exprimé son inquiétude concernant la saisie présumée d'appareils électroniques et de documents au bureau d'Abzas Media et au domicile des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme qui ont été arrêtés, ce qui pourrait compromettre leurs sources dans les enquêtes anti-corruption.

L'incapacité de l'Azerbaïdjan à rétablir la justice dans l'affaire Mammadli pendant plus de six ans révèle l'absence de recours effectif dans le pays et fait craindre que les violations des droits des défenseurs des droits de l'homme ne se reproduisent », a-t-elle déclaré, précisant qu'elle ne souhaitait pas interférer dans le processus judiciaire, mais qu'elle demandait instamment au gouvernement de veiller à ce que l'enquête soit pleinement conforme à ses obligations en matière de droits de l'homme.

« Tous les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes en Azerbaïdjan doivent pouvoir travailler librement et dans un environnement sûr, sans intimidation ni harcèlement», a-t-elle déclaré.