Les États-Unis appellent l'Azerbaïdjan à assurer le retour en toute sécurité des personnes déplacées de force du Haut-Karabakh

EREVAN, 10 JUILLET, ARMENPRESS: Les États-Unis d'Amérique, ainsi que de nombreux autres acteurs de la communauté internationale, appellent l'Azerbaïdjan à garantir le droit au retour en toute sécurité des populations déplacées de force du Haut-Karabakh dans leurs foyers. 

Samantha Power, directrice de l'USAID, a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse, en évoquant le retour des Arméniens du Haut-Karabakh dans leur patrie, ainsi que leurs droits, rapporte Armenpress.

Elle a indiqué que lors de sa précédente visite, en septembre 2023, elle avait vu des Arméniens du Haut-Karabakh fuir vers l'Arménie.

"Je me souviens encore des histoires que m'ont racontées les personnes qui ont fui. Ils ont parlé de leur détresse, de leurs craintes avant de venir en Arménie", a déclaré Mme Power, ajoutant qu'elle se souvient également du blocus des Arméniens du Haut-Karabakh avant l'occupation définitive du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan, lorsqu'ils ne pouvaient pas obtenir de nourriture, de médicaments et d'autres produits de première nécessité.

Elle a également rencontré des personnes qui ont perdu les liens avec d'autres membres de leur famille après avoir quitté leur maison.

"Je suis soulagée que les membres de ces familles aient pu se réunir et se retrouver, mais cela n'a pas été possible pour tout le monde.

Hier, j'ai visité un endroit où le propriétaire de l'entreprise était un entrepreneur du Nagorno-Karabakh qui avait fui ici il y a quelques années. Aujourd'hui, il travaille avec des personnes qui viennent d'arriver en Arménie. L'une des employées a un mari disparu, une autre a été tuée dans les combats", a fait remarquer Samantha Power, estimant que tout cela reflète la souffrance des familles déplacées de force du Haut-Karabakh.

Abordant la question du droit de la population arménienne du Haut-Karabakh à retourner dans sa patrie, Mme Power a noté que, tout comme lors de sa précédente conversation avec le Premier ministre de la République d'Arménie, Nikol Pashinyan, à Bruxelles, la nécessité d'assurer le bien-être de plus de 100 000 personnes et leurs droits a été soulignée au cours de cette visite.

"Comme vous le savez, le gouvernement de la RA déploie des efforts considérables pour offrir des opportunités à ces personnes afin qu'elles puissent trouver un emploi. En juin, leur taux d'emploi s'est amélioré, mais il ne fait aucun doute qu'il reste encore beaucoup de travail à faire, car ces personnes ont laissé beaucoup de choses derrière elles et ont subi beaucoup de souffrances", a déclaré Mme Power.

Elle a indiqué que l'Agence américaine pour le développement international aidait ces familles, leur apportait un soutien psychologique et soutenait les écoles et les jardins d'enfants qui accueillent des enfants déplacés du Haut-Karabakh.

"Les États-Unis, comme de nombreuses organisations de la communauté internationale, demandent que les droits de ces personnes et de ces familles soient protégés afin qu'elles puissent retourner volontairement et en toute sécurité dans leurs foyers. Le désir de nombreuses familles est de rentrer, de visiter leurs églises, leurs monastères, les tombes de leurs proches, des membres de leur famille, mais jusqu'à présent, ce retour n'a pas eu lieu", a souligné Samantha Power, ajoutant que les États-Unis continueront à appeler et à travailler dans ce sens. Elle a noté que des conditions appropriées devraient être créées pour les résidents du Haut-Karabakh afin qu'ils puissent retourner dans leur patrie.

En ce qui concerne l'évaluation juridique des actions de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, la responsable de l'USAID a déclaré que la question était étudiée par le département d'État américain

"Nous sommes au courant des derniers rapports qui ont été publiés récemment, ils contiennent de nombreuses preuves documentées, des entretiens avec de nombreuses familles qui ont vécu ce qui s'est passé ces dernières années, y compris en septembre dernier", a déclaré Mme Samant Power, regrettant de ne pouvoir rien dire avant l'évaluation du département d'État.