Je ne suis pas surpris que la Turquie, l'Azerbaïdjan et la Russie utilisent souvent la même rhétorique

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EREVAN, 29 SEPTEMBRE, ARMENPRESS: La guerre du Haut-Karabakh a révélé que les régimes autocratiques, fondés sur l'idée que "la force est le droit", résolvent souvent les conflits par la force militaire, en contournant la médiation internationale, a déclaré le président du Parlement Alen Simonyan dans son discours à la Conférence européenne des présidents de parlement à Dublin.

"Aujourd'hui, notre démocratie continue d'être confrontée à de nombreuses épreuves. Elle est mise en danger par des facteurs externes, dont aucun n'est plus important que les menaces militaires qui pèsent sur notre sécurité et notre intégrité territoriale. Il est compréhensible que la menace constante de la violence ait un effet désastreux sur le bien-être de notre société. Par sa rhétorique haineuse et xénophobe, accompagnée d'ultimatums et d'agressions militaires, l'Azerbaïdjan a créé une atmosphère toxique et empoisonné le processus de paix. Les réponses inconséquentes de la communauté internationale ont créé en Azerbaïdjan un sentiment d'impunité, ce qui a aggravé la situation dans la région. Les actions de l'Azerbaïdjan ne se limitent pas au Haut-Karabakh mais s'étendent aux territoires souverains de l'Arménie, dont certains restent sous le contrôle de l'Azerbaïdjan. L'approche de l'Azerbaïdjan consiste à imposer ses solutions préférées à l'Arménie par la force. Depuis plus de trois ans, l'Azerbaïdjan refuse de restituer les prisonniers de guerre arméniens et d'autres civils, au mépris d'un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme. En outre, depuis la décision de la Cour, l'Azerbaïdjan a enlevé deux soldats arméniens du territoire arménien, ce qui porte à 35 le nombre total de prisonniers de guerre confirmés. Je n'ai pas été surpris que notre collègue turc approuve le recours à la force militaire contre les Arméniens du Haut-Karabakh. Je ne suis pas surpris que la Turquie, l'Azerbaïdjan et la Russie utilisent souvent la même rhétorique. Ce qui me surprend, c'est qu'ils le font ici, au sein de l'organisation fondée pour la protection des droits de l'homme", a ajouté M. Simonyan.

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