Le Haut-Karabagh appartenait à l'origine à l'Arménie et a toujours été habité par des Arméniens: Geoffrey Robertson

EREVAN, 6 FÉVRIER, ARMENPRESS: L'avocat international des droits de l'homme, Geoffrey Robertson, a publié un article dans The Independent concernant la fermeture du corridor de Latchine par les Azerbaïdjanais et a souligné que le Haut-Karabakh appartenait à l'origine à l'Arménie et a toujours été habité principalement par des Arméniens.

ARMENPRESS rapporte que Geoffrey Robertson a commencé l'article comme suit : La Russie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la France et la Chine ont le pouvoir d'arrêter l'Azerbaïdjan autoritaire, qui a assiégé le Haut-Karabakh afin d'affamer 120 000 habitants.

L'auteur souligne que le blocus est un crime contre l'humanité et contredit un certain nombre d'accords, mais les Azerbaïdjanais ont assiégé pendant deux mois et poursuivent toujours le blocus. Il est noté que le corridor de Latchine est un lien vital pour la livraison quotidienne de 400 tonnes de biens essentiels aux Arméniens du Karabagh, ainsi que pour la circulation des citoyens, des écoliers et des ambulances.

"Bien sûr, le transport aérien serait plus rapide, mais le gouvernement azerbaïdjanais a menacé d'abattre tout avion de passagers ou de fret qui tenterait d'atterrir à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh. Le pays est l'otage de l'Azerbaïdjan et de l'histoire. Il appartenait à l'origine à l'Arménie et a toujours été habité principalement par des Arméniens, connus pour leurs églises chrétiennes anciennes et leurs tapis exceptionnels. Au XIXe siècle, elle a été occupée par la Russie et, en 1921, Staline a arbitrairement et à tort inclus cette enclave chrétienne comme une région indépendante au sein de l'Azerbaïdjan musulman. Après l'effondrement de l'Union soviétique, le peuple du Haut-Karabakh a réclamé son indépendance et a mené une guerre pour y parvenir", peut-on lire dans l'article.

Geoffrey Robertson note qu'après la victoire, les Arméniens ont bénéficié d'une paix relative jusqu'à l'attaque de l'Azerbaïdjan en 2020. Il a également fait référence à la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.

"La Russie était le garant de l'accord. Elle a envoyé 2 000 "soldats de la paix" pour surveiller le corridor, mais ils se sont avérés incapables, ou peut-être peu désireux, de disperser les "militants écologistes" autoproclamés qui bloquent le corridor, encouragés par le gouvernement azerbaïdjanais, qui interdit généralement les manifestations et emprisonne les protestataires", peut-on lire dans l'article.

Le chroniqueur a remarqué que de nombreux "manifestants" portent des tatouages, ce qui prouve qu'ils sont membres des "Loups gris". Il est souligné que les "manifestants" sont encouragés par le dictateur Ilham Aliyev. L'auteur de l'article mentionne aussi la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'est tenue le 20 décembre et la demande des membres. L'article indique que le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, n'a contacté que tardivement son homologue azerbaïdjanais et l'a exhorté à disperser la manifestation, ajoutant que la Russie a perdu son influence après les événements en Ukraine.