MM. Menendez et Reed ont envoyé une lettre au Secrétaire d'État Anthony Blinken pour lui demander d'aider l'Artsakh

EREVAN, 13 JANVIER, ARMENPRESS: Les sénateurs Bob Menendez et Jack Reed - présidents de la commission des relations extérieures et de la commission des forces armées du Sénat des États-Unis - ont appelé l'administration Biden à envoyer une aide d'urgence à l'Artsakh (Haut-Karabakh) et à accroître la pression sur l'Azerbaïdjan pour qu'il lève le blocus qu'il impose depuis un mois aux 120 000 Arméniens qui y vivent.

Dans une lettre commune envoyée au secrétaire d'État Antony Blinken, les sénateurs Menendez et Reed ont fait part de leur "profonde préoccupation" concernant le blocus de l'Azerbaïdjan, déclarant que "les États-Unis ne peuvent pas rester à l'écart alors que le régime d'Aliyev menace sans ménagement la vie des citoyens du Haut-Karabakh, et doivent demander des comptes à l'Azerbaïdjan pour avoir bloqué l'accès d'une population civile à la nourriture et aux produits de première nécessité".

Les sénateurs Menendez et Reed ont souligné : "Si nous nous félicitons de la reconnaissance que l'Azerbaïdjan est responsable du blocus à l'origine de la crise humanitaire actuelle, les États-Unis doivent également prendre des mesures pour rétablir la libre circulation de l'aide humanitaire et des produits de base vers cette population assiégée. Nous devons soutenir les organisations qui s'efforcent de fournir des secours, et travailler avec nos partenaires européens qui partagent les mêmes idées et qui ont également exprimé leur préoccupation face aux actions de Bakou, afin de faire pression sur le régime d'Aliyev pour qu'il mette fin à ce blocus inacceptable."

Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la lettre:

"Nous vous écrivons pour exprimer notre profonde inquiétude face au blocus azerbaïdjanais du Haut-Karabakh qui dure depuis un mois et à la crise humanitaire qui s'aggrave très vite pour la population ethniquement arménienne de la région. Malgré les affirmations selon lesquelles le blocus a été formé par des "éco-manifestants", il semble que le régime d'Aliyev en Azerbaïdjan en porte l'ultime responsabilité. En outre, les forces russes chargées de maintenir la paix ont clairement échoué dans leur mission. Ce blocus impose la dévastation à une région déjà vulnérable, qui subit encore les contrecoups de l'attaque menée par l'Azerbaïdjan en 2020 contre la population du Haut-Karabakh. Selon le gouvernement arménien, Bakou refuse la liberté de déplacement à 120 000 résidents du Haut-Karabakh et les retient effectivement en otage afin d'atteindre ses propres objectifs. La Médiatrice arménienne a déjà signalé le décès d'un résident du Haut-Karabakh qui n'a pas pu accéder à des soins médicaux en Arménie. De nombreuses autres vies sont en danger en raison d'une pénurie croissante de nourriture et de médicaments. Il y a deux semaines, les responsables locaux du Haut-Karabakh ont signalé que les réserves de fruits, de légumes, de céréales et de sucre de la région étaient sur le point de se terminer, et que les pénuries d'œufs, d'huile, de farine et de riz étaient également alarmantes. Aujourd'hui, la situation est certainement plus grave. Les États-Unis ne peuvent rester à l'écart alors que le régime d'Aliyev menace sans ménagement la vie des citoyens du Haut-Karabakh, et doivent demander des comptes à l'Azerbaïdjan pour avoir bloqué l'accès d'une population civile à la nourriture et aux produits de première nécessité. Nous avons été heureux de voir que le porte-parole du Département d'État a récemment "appelé le gouvernement d'Azerbaïdjan à rétablir la libre circulation" dans le Haut-Karabakh. Si nous nous félicitons de la reconnaissance de la responsabilité de l'Azerbaïdjan dans le blocus à l'origine de la crise humanitaire actuelle, les États-Unis doivent également prendre des mesures pour rétablir la libre circulation des produits humanitaires et de première nécessité vers cette population assiégée. Nous devons soutenir les organisations qui s'efforcent de fournir de l'aide, et travailler avec nos partenaires européens qui ont également exprimé leur inquiétude face aux actions de Bakou, afin de faire pression sur le régime d'Aliyev pour qu'il mette fin à ce blocus inacceptable. Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à cette question. Nous espérons que vous nous répondrez rapidement et que nous travaillerons avec vous pour aider à mettre fin au blocus du Haut-Karabakh."