PARIS, 4 OCTOBRE, ARMENPRESS: En collaboration avec le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes en France, Anne Hidalgo, Valérie Pécres, Laurent Vauquier, Michel Rubirola և 173 hommes politiques ont recueilli des signatures pour que la France reconsidère sa stratégie sur l’agression azerbaïdjanaise
contre les Arméniens" au Karabakh.
Dans cette tribune publiée dans le Journal du dimanche, en collaboration
avec le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, ces
élus estiment que la diplomatie française, qui «ne ménage pas ses efforts»,
"devrait à la lumière des événements récents de l’année 2020 reconsidérer
profondément sa stratégie Le 12juillet dernier et sur plusieurs jours, écrivent les signataires,
l’armée azerbaïdjanaise a déjà attaqué non pas le Haut-Karabakh, mais
l’Arménie dont les frontières sont pourtant unanimement reconnues par la
communauté internationale. Cette attaque représentait une agression
insupportable contre un pays ami de la France, auprès duquel nous avons une
responsabilité historique et universelle au regard du génocide dont son peuple
a été victime en 1915. Une responsabilité qui doit nous conduire à dépasser cette position de
neutralité absolument intenable lorsque depuis quelques heures, les
populations civiles sont attaquées: des femmes et enfants ont été tués, et la
ville de Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, éloignée de plusieurs
kilomètres de la ligne de front, a été la cible de bombardements. La
neutralité ne saurait être un blanc-seing aux offensives qui n’ont pour seul
objectif, la disparition des populations arméniennes de ce territoire."
Outre MmeHidalgo, mairePSde Paris, et M.Wauquiez, présidentLRde la
Région Auvergne-Rhône-Alpes, la tribune a été signée par des politiques de
tous bords politiques, notamment les maires de Marseille, Michèle Rubirola, et
de Nice, Christian Estrosi, ou encore l’ancien Premier ministre Bernard
Cazeneuve.
Les signataires dénoncent également le rôle de la Turquie qui "alimente violemment le conflit par des déclarations belliqueuses de soutien aux
Azerbaïdjanais«et à travers»l’envoi de miliciens - pour ne pas dire de
djihadistes - à la solde de la Turquie, acheminés en Azerbaïdjan depuis la
Syrie où ils étaient venus semer la mort en particulier contre les populations
kurdes. Pour l’ensemble de ces raisons, concluent les signataires, nous
considérons que la diplomatie française doit réexaminer sa stratégie dans le
conflit du Haut-Karabakh: dénoncer avec force l’agression azerbaïdjanaise et
exiger l’arrêt immédiat des violences de la part de l’Azerbaïdjan sous peine
d’un soutien massif aux autorités du Haut-Karabakh qui passera par la
reconnaissance de leur légitimité pleine et entire.